Numa de Rell

Numa a un caractère plutôt solitaire et silencieux. Elle est bloquée psychologiquement dans une règle de trois phrases avant de reprendre un souffle imaginaire et de pouvoir parler à nouveau. Totalement inexpressive sur son visage ou dans le son de sa voix, les personnes qui l’approchent pourraient la trouver froide ou très renfermée. Il faut simplement apprendre à la connaître pour comprendre que ce n’est pas du tout le cas.

La brune est une fille très calme qui ne s’impose pas. Elle ne veut pas être l’alpha de la meute mais ne sera jamais l’oméga. Elle parle peu et réfléchit beaucoup. C’est une fille discrète qui ne pleure jamais, ne rit jamais et ne se met jamais en colère. On pourrait la croire insensible, dénuée de tout sentiment mais il n’en est rien. En effet, Numa est très empathique et ressent facilement le stress ou la peine d'autrui, ce qui la pousse à aider les autres. Elle a plus de mal avec les sentiments positifs mais cela ne veut pas dire qu’elle est constamment malheureuse.
Numa est très patiente, très à l’écoute et malgré son caractère distant, elle apprécie de savoir les gens autour d’elle heureux, les inconnus comme les amis. Elle n’est nullement naïve, parfois pessimiste et se trouve être mature pour son âge. Malheureusement, elle n’accorde pas facilement sa confiance mais a des principes de loyauté et d'altruisme très marqués. Elle serait prête à aider la veuve et l’orphelin sans condition et même si elle évite les conflits, elle se charge de ténacité pour aider les personnes qu’elle apprécie.

Numa est studieuse et apprend vite. Des qualités qu’elle a acquis en voyageant énormément pour ne pas être perdue dans ces nouveaux pays avec ces nouvelles langues et ces différents niveaux d’études.

Numa adore regarder le ciel et entendre le chant des oiseaux le matin. Sa couleur préférée est le bleu. Elle adore la musique et chante vraiment bien, mais elle ne sait pas jouer d’instruments ni danser, elle a vraiment deux pieds gauches dans ce domaine. C'est une fille de l'extérieur, elle aime les animaux et la nature, la lecture et déteste rester enfermée. Elle préfère la compagnie des animaux à celle des humains et pour cela elle a commencé à travailler dans un centre de réhabilitation pour animaux sauvage en début d’année 2018. Elle aime beaucoup dessiner, mais ne se trouve aucun talent particulier dans ce domaine (même si elle est très douée en vérité). Malgré les apparences, c'est une jeune fille qui a peu confiance en elle et a de lourdes phobies qui l'empêchent d'avancer.

Si son physique et son caractère pourrait la faire passer pour un fantôme ou une fille sans importance, la voix de la demoiselle est, pour sa part, très agréable à entendre. En effet, Numa a une voix douce et calme qui est très agréable à écouter même si elle ne parle que peu. On pourrait comparer cela au doux écho cristallin d’une brise matinale ou une goutte de rosée se posant délicatement sur une flaque au levé du jour. Son timbre change légèrement selon la langue qu’elle parle mais reste d’un calme et d’une douceur infinie.

Taille : 1m60
Corpulence : Fine
Couleur de la peau : Blanche
Couleur des cheveux : Noir de jais aux reflets bleus (naturel)
Couleur des yeux : Un œil bleu
Gaucher ou droitier : Droitière, mais se débrouille bien de la main gauche
Signes distinctifs : Une grande mèche sur l’œil droite, un ruban bleu et deux bagues à la main gauche qu’elle ne retire quasiment jamais
Tonalités de la voix : Lorsque Numa parle anglais et portugais, elle a un accent américain. Autrement dans les autres langues elle a un accent français.

En dehors des cours, la garde-robe de Numa est faite de bleu, de noir et de blanc. Il n’y a pas une autre once de couleur, tout comme son corps. En effet, Numa a une peau très blanche qui contraste vraiment avec ses longs cheveux noirs aux énigmatiques reflets bleus lui arrivant au milieu du dos. Elle possède une grande mèche masquant son œil droit. Son œil visible est d’un bleu intense comme un ciel d’été sans nuage, encadré par de longs cils de la même nuance que ses cheveux. La demoiselle mesure 1 mètre 60 mais porte des chaussures dont les talons la grandissent de 2 ou 5 centimètres selon les paires. Numa est une jeune fille mince dont les hanches sont marquées depuis la puberté pour lui donner un corps féminin. Mais ce qui est remarquable chez elle sont ses jolies jambes; longues, fines, agréablement sculptées.
D’ailleurs, la demoiselle s’habille avec des vêtements assez féminins qui la rendent plus mature qu’elle ne l’est. Toujours en simple jean serré bleu, noir ou gris, dont les hauts sont plus élégants ; des chemisiers travaillés ou bien des manches longues en mailles sans col, allant aux chandails en dentelles. Numa ne porte jamais de jupe ou de robe en dehors de son uniforme scolaire, même en été. Son style vestimentaire la grandit contrairement à son visage. Mais tant bien même son style est entre l’élégance et le décontracté, ses cheveux de jais forme un rideau masquant la subtilité de la grâce du haut de son corps. Si, un jour, vous avez la chance de la voir sans multiples vêtements, et sans ses longues mèches cachant son visage et son corps, vous pourrez admirer une taille fine et marquée de manière harmonieuse. La courbe gracile de ses épaules et la finesse de ses bras renvoie l’image d’un doux ballet délicat comme le vol d’un oiseau. Son fessier n’est point bombé mais reste d’un charme mystérieux qui met en avant la beauté de ses jambes, une justesse de chair à ses cuisses, un beau galbe de mollets, une marche gracieuse valorisée par la courbe de ses pieds.
Lorsque Numa s’attache les cheveux, on peut observer un visage assez arrondit dont l’œil visible prend une grande place, sûrement à cause de la longueur de ses cils ou bien le fait que ses pommettes épousent parfaitement ses joues, son petit nez légèrement retroussé, sa petite bouche avec des lèvres fines et colorées par rapport à sa peau d’une extrême blancheur. Sans mèches pour cacher ses traits délicats, Numa dégage une innocence enfantine, son inexpression et l’éclat de son regard lui donnant un air de jolie poupée de porcelaine. Mais ça, personne ne le sait ~

Numa a toujours deux bagues à sa main gauche, un blanc à son auriculaire qui appartenait à sa mère et un noir à son pouce qui appartenait à son père. Numa joue avec lorsqu’elle est stressée ou lorsqu’elle réfléchit. Parfois elle peut les regarder longuement avec une lueur de tristesse dans son œil d’été, perdue dans des pensées qui n’appartiennent qu’à elle.

La demoiselle attache rarement ses cheveux, mise à part pour le sport, mais garde toujours sa mèche qui dissimule son œil droit. Elle porte toujours un ruban bleu sur elle avec son nom brodé dessus, souvent en serre tête, parfois en nœud pour attacher ses cheveux, parfois même en simple décoration autour de son poignet ou son cou.

Il était une fois ...

Numa est née une nuit remplie d’étoiles. La lune était belle, mais triste. En mettant au monde son enfant, la mère de Numa s’éteignit sur Terre pour devenir une étoile dans le ciel.
Cela aurait été plus simple de confier son enfant à sa belle-famille, capable de l’élever correctement. Mais cette petite n’avait pas demandé à venir au monde. C’était le souhait de ses deux parents. Ainsi, pour respecter ce souhait, le brave homme garda son bébé, allant jusqu’au procès avec ses beaux-parents pour cela. Il s’installa chez sa sœur jumelle qui avait elle-même deux fils, elle et son mari considérèrent leur nièce comme leur propre fille.
La petite ressemblait beaucoup à sa mère. Souriante et attachante. Mais l’année de ses trois ans, son père décida qu’il était temps de mener leur propre vie et quitta le lieu où l’enfant avait grandit pour aller vivre en Alabama. Mais plus le temps passait, moins son père était présent. Ce n’était pas grave pour la petite, puisque son sourire et sa gentillesse lui permettait d’avoir de nombreux amis. Cependant, cela ne dura pas et ils allèrent s’installer au Brésil pendant deux ans où la petite dû apprendre une nouvelle langue, une nouvelle culture et tenter de s’intégrer malgré ce qu’elle était, une enfant maudite. Du moins, c’est ainsi que l’appelait les mères brésilienne ; « bruxa » (sorcière en portugais) à cause du fait qu’elle ait « tué » sa mère à la naissance et que son œil droit soit celui du démon.
La fin de ce séjour marqua le début d’une vie sans foyer puisque la petite famille se mit à déménager à peu près tout les 6 mois ; Allemagne, Italie, Maroc, Suisse, Ecosses, Irlande. Le père de Numa acceptait toutes les mutations, toutes les missions sans conditions, sans penser aux racines qu’essayait de se construire sa fille. Mais Numa ne se plaignait jamais, du moment qu’elle pouvait être avec son père, sa seule famille. Elle savait qu’il l’aimait puisqu’il la gardait près de lui.
C'est avec le temps qu'elle devint plus solitaire, ne s'attachant pas aux autres, car elle ne le pouvait pas. Cela lui offrit un caractère méfiant et distant. Afin de combler sa solitude, la jeune fille s'évadait dans les dessins, la broderie, la pâtisserie et la littérature. Mais plus que tout, dans le ciel. Numa semblait s'envoler vers les nuages et les étoiles, ne pensant plus à rien, arrêtant de réfléchir, admirant naïvement l'insaisissable. Elle essayait d'avoir les meilleures notes possibles pour plaire à son père et obtenir son attention et sa fierté. Bien sûr, l'homme était fier de sa courageuse enfant. Il le lui disait, mais malgré tout il ne passait jamais plus de temps avec elle. Tel un vétéran de guerre, il était là mais son esprit était souvent absent, ailleurs, dans des souvenirs qui n’appartenaient qu’à lui.

Ce fut la France qui donna le coup de grâce à la demoiselle. Epuisée d’être harcelée scolairement depuis ses huit ans, les collégiens français étant très violents, la jeune fille fut sauvée par un élève qui devint son meilleur ami. Après cela, elle décida de cacher son œil droit qui faisait partie de la source de ses soucis. Etant malheureuse depuis son plus jeune âge, la petite ne savait plus comment sourire même sous la protection de son meilleur ami, qui permit que son séjour en France se passe avec beaucoup moins de tracas. Evidemment, n’étant pas dans la même classe, Numa essuyait les insultes, les crasses, et les menaces qu’on lui faisait dans ces moments, car ces affreux enfants n’avaient pas le courage de lui faire du mal en présence d’un élève plus âgé et populaire à ses côtés.

Un jour, le père de l’adolescente comprit que son enfant avait besoin de racine, de se poser quelque part pour se faire des amis afin de ne pas être seule et avoir sa propre vie. Il décida qu’elle devait choisir entre aller vivre chez sa tante ou l’envoyer dans une pension afin qu’elle puisse s’épanouir. Numa ne voulait pas quitter sa seule famille et avait peur de cette tante qu’elle n’avait pas revue depuis des années. Elle était une étrangère pour l'adolescente à présent. Alors, c’est le cœur lourd que Numa décida qu’il était mieux qu’elle aille en internat, ainsi son père lui promit de venir la chercher pour les vacances, où qu’il soit, et que ce temps serait le leur.

Ce fut ainsi que Numa se retrouva à s’inscrire à Sundarë, elle s'était inscrite en temps que Twilight mais après une évaluation de ses performances artistiques et son niveau scolaire, elle réussit à avoir une bourse du gouvernement londonien et entrer en Sunlight afin d’alléger les dépenses de son père. Mais elle ne s’attendait pas du tout à un futur aussi … divin.

***

A Sundarë ...

Numa eut énormément de mal à accepter son entité, Gõu, dans sa tête et surtout dans sa vie. Ayant toujours été seule, cela lui faisait étrange d’avoir quelqu’un avec elle constamment, qui lui parlait, qui l’encourageait, qui la soutenait, qui la persuadait d’aller vers les autres, qui l’emmenait vers le chemin de la sociabilité et de la maturité.
Durant son séjour, Numa a fait de nombreuses rencontres, plus ou moins intéressantes. Mais surtout, pour la première fois depuis longtemps, elle s’était faite des amis ; Yuki et Sheila.
Elle a fait le mur pour la première fois de sa vie à Halloween avec une bande de lycéens et l’infirmière de l’école. Elle ne se souvient pas très bien de ce moment mais il était riche en émotions.
Sous les conseils et l’insistance de son entité, Numa a fini par aller voir la psychologue de son école. Gõu voulait qu’elle se confie sur son problème familial et le fait qu’elle n’arrivait pas à aller vers les autres, mais au lieu de quoi, l’adolescente parla plutôt de sa relation avec son entité trop envahissante à son goût. Grâce à la psychologue, Numa vit une autre perspective et a décidé de faire des efforts envers son entité.
Son professeur de biologie l’a initié au Hurling mais avec un gabarit comme le sien, Numa s’est vite rendue à l’infirmerie.
Après un Noël et un nouvel an de solitude, puisque son père n’était pas venue la récupérer, rompant sa promesse, Numa a commencé à travailler dans un centre de réhabilitation pour animaux sauvages en janvier 2018 afin de se changer les idées. Elle y a prit goût et pour la première fois de sa vie elle se sentait utile et appréciée dans un groupe.
Elle a rencontré un surveillant nommé Ven qui lui a rendu son carnet de dessin qu’elle avait perdu en aidant Sheila à se rendre à l’infirmerie. Ainsi qu’une danseuse qui avait peur de la pluie et une multitude de personnes qui auraient pu marquer sa vie, mais comme tout les autres, ont fini par ne plus la regarder.
Avec l’aide de Sheila, les deux filles ont réussis à sauver Yuki de ses harceleurs même si cela a donné suite à l’annihilation desdits harceleurs. Numa en a voulu à son entité qui la poussait à le faire malgré tout. Mais le temps a commencé à défiler, Numa et Sheila ont fêté le nouvel an chinois qui était l’année du chien, Numa a aidé Yuki à trouver refuge à un chiot, la française est allée poser des fleurs sur la tombe de l’ancienne hôte de Gõu, cela a pu les réconcilier et même rapproché petit à petit.

Numa resta la même durant tout ce temps, aidant ceux qui en avait besoin, autrement restant dans sa bulle solitaire mais s’ouvrant de plus en plus à son entité.
Aujourd’hui, Elle demeure la fille du fond de la classe, parfois ses « exploits » lui reviennent aux oreilles mais elle les chasse. Toujours inexpressive mais d’une profonde gentillesse.

***

Après le crash ...

Numa se réveilla doucement, le corps lourd et les yeux brûlants. Elle n’arrivait pas à s’asseoir ni même à parler, sentant quelque chose sur sa bouche lui envoyer de l’air.

*Numa ? Tu m’entends ?*

La demoiselle essaya de tourner la tête à gauche ou à droite pour savoir où elle était mais elle ne put que tourner les yeux, battant faiblement des paupières pour tenter de trouver une vision nette de son environnement étranger.

*Oui je t’entends. J’ai si mal, qu’est-ce … qu’est-ce qu’il nous est arrivé ?*

*Je ne sais pas, je ne m’en souviens pas moi-même … c’est comme si on m’avait effacé la mémoire et quand je plonge dans tes propres souvenirs je ne vois que l’avion qui se crash.*

*L’avion ? … L’avion … les nuages …*

Numa avait les yeux livides alors que ses derniers tentaient vainement de voir. Elle entendait sa propre respiration comme si elle avait un masque sur la tête. Il y avait aussi de très légers sons, comme celui d’un chariot glissant sur du carrelage froid et linéaire.

* le crash … les nuages …*

La jeune femme essayait douloureusement de rassembler ses derniers souvenirs. Elle se souvenait de l’avion. Elle était assise à côté de Yuki. Elle regardait le ciel. Il lui semblait entendre le rire de Sheila. Elle avait un joli rire …
Les nuages étaient pourtant clairs. Comment ont-ils pu devenir aussi sombres d’un seul coup ? Les turbulences. Oui. Il y en avait eu beaucoup. Elle a eu mal à respirer. La main de Yuki serrée dans la sienne comme son seul espoir. Elle a dû respirer dans un masque tant elle paniquait. Les nuages étaient si sombres … Tout était noir … Le choc brutal. L’aile de l’avion brisée. Le moteur explosé. Du sang. Des nuages. Un crash.

* YUKI ?! SHEILA ?! *

La demoiselle se redressa d’un coup mais lorsqu’elle se retrouva assise, tout son corps se réveilla instantanément et elle se mit à gémir de souffrance avant de se plier en deux en pressant son ventre. Numa vit qu’elle était en tenue d’hôpital avec un masque pour lui envoyer de l'air. En retirant son drap avec ses jambes, l’adolescente à la peau couleur de lune découvrit que certaines parties de son corps étaient recouvertes de bandages. Elle toucha son visage mais sa peau était gelée et lui faisait mal, comme si on l’avait mise dans un congélateur jusqu’à ce qu’elle ne sente plus aucune parcelle de son corps.
Se faisant violence malgré la douleur des engelures, Numa retira son masque, se leva de son lit pour se rendre devant un miroir et voir l’étendu des dégâts. Elle avait des pansements un peu partout sur son visage dont le nez était rouge comme si elle avait été exposée au froid pendant un temps étrangement long. Ses lèvres étaient rêches et le contour de ses yeux rougit comme si elle avait pleuré pendant des heures. Numa regarda son bras gauche bandé avant de tirer doucement dessus pour voir ce qu’il y avait dessous. Ses doigts étaient endoloris à cause d’un mal inconnu et elle eut beaucoup de mal à manipuler le bandage.
Sa peau était recousue et recouverte d’entailles comme si on l’avait attaqué avec une arme blanche. Sa chair à l’air libre lui était douloureuse et la demoiselle retient des larmes en remettant son bandage correctement avant d’appuyer fermement sur la zone qui a été aéré, comme si la pression pouvait la soulager. Elle avait des ecchymoses et des cicatrices un peu partout.

*C’est le crash de l’avion qui a fait ça ?! *

La demoiselle continua d’appuyer sur le bandage avant de se masser le poignet, inquiète, elle commença à paniquer intérieurement. Si son état était ainsi, comment étaient les autres ? Y avait-il des morts ? Où étaient ses amis ? Sas camarades de classes ? Ses professeurs ? Les civils ? L’équipage ? Pourquoi était-elle seule dans cette chambre ? Depuis quand était-elle là ?
Ses ongles devinrent peu à peu des griffes et ses oreilles humaines se transformaient en oreilles de louve alors que les yeux de la demoiselle affichaient du désespoir, continuant de se masser frénétiquement le poing de ses doigts rouges qu’elle ne sentait presque pas. Son entité essayait de tout faire pour calmer son hôte même si l’inquiétude l’avait également gagné.
Il fallait qu’elle sorte.
Il fallait qu’elle retrouve Sheila et Yuki, savoir s’ils allaient bien, s’ils étaient en vie. Et les autres ? Pourquoi est-ce qu’elle était seule dans cette pièce ? Il fallait qu’elle sache.
Il fallait qu’elle sache !

La respiration de Numa se fit de plus en plus courte, elle posa ses mains sur le mur alors que ses jambes la lâchaient progressivement. Elle devait se calmer ou sa transformation allait l’achever de l’intérieur. Respirant doucement, la demoiselle réussit à retrouver son aspect humain avec le soutien de son entité. Elle se dirigea vers la porte, mais elle avait bien trop mal et du se tenir au mur. Lorsque Numa pressa ses fins doigts sur la poignée, le directeur ouvrit la porte. Surprise, Numa fit un bon en arrière avant de tomber, ne tenant plus du tout sur ses jambes. Cette pression réveillant des douleurs de toute part de son corps et la demoiselle se plia en deux au sol en serrant les dents pour ne pas hurler alors que ses yeux s’humidifiaient tant cela lui faisait mal. Elle gémissait face à cette douleur qui englobait son corps. C’était presque insupportable.

Le directeur aida l’adolescente à revenir à son lit lorsque son corps lui fit moins mal, avant de lui expliquer que l’avion s’était crashé en Norvège et tous les survivants ont été rapatrié dans leur pays. Numa était une des dernières à se réveiller parmi les survivants de Sundarë. Le directeur affirma qu’il y eut énormément de morts mais que Sheila et Yuki étaient en vie. La jeune fille eut énormément de mal à admettre que ces visages qu’elle avait vu n'étaient plus de ce monde à cause d’un orage qui avait frappé l’avion. Mais elle dû se faire une raison et l’impression que partout où elle allait, les gens étaient malheureux ou mourraient revint la hanter jusqu’à sa sortie de l’hôpital. Son père arriva aussitôt qu’il a été appelé et Numa resta à ses côtés pour les vacances d’été. Elle essaya de revivre normalement mais avait souvent l’esprit ailleurs, essayant de se remémorer d’autre chose que ces nuages orageux, mais le seul autre souvenir qui lui revint était cette silhouette familière, floue par les larmes et le blizzard qui hantaient ses yeux, penchée au dessus d’elle sous une tempête de neige.

Malgré les conseils du personnel de l’école et de son père, Numa a toujours nié avoir besoin d’un psychologue, sachant pertinemment qu’on la forcerait à continuer les séances si elle commençait. Elle avait vu une fois une psychologue, pour parler de son entité et avait senti qu’elle pouvait se confier, malheureusement cette personne avait donné sa démission quelques temps après et Numa ne l’a plus revue. Cette annonce fut comme une alarme dans son esprit, celle que ceux qui l’approchaient étaient destinés à s’éloigner d’elle, ne pas être heureux ou simplement mourir, comme sa mère, comme les harceleurs de Yuki, comme les passagers de l’avion …

Surnom : Numa/Léandre/Nev
Date d'anniversaire : yé sui vieille
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